Dans ce monde où tout s'achète au gré de nos envies bien plus que de nos besoins, la météo de ce printemps nous ramène un peu sur Terre. Parce que tu vois, dans la vraie vie, tout ne s'achète pas. Le soleil, même quand tu en meurs d'envie, tu dois l'attendre. Même une miette, même un morceau, même une gouttelette (imagine comme ça doit être simplement beau "une gouttelette de soleil") tu dois attendre.
Tu peux pleurer, tu peux crier, tu peux supplier, tu n'as qu'à te résigner et attendre.
Comme d'autres attendent la pluie.Toi, tu attends le soleil.
Et si par hasard il te fait le plaisir de parer ton jardin de quelques uns de ses rayons, tu t'y installes et tu y puises toutes les ressources possibles. Tu t'en nourris.
Le jardin quant à lui l'absorbe jusqu'à n'en plus pouvoir.
En tendant bien l'oreille, tu entendrais les feuilles se tortiller afin qu'aucune partie n'y échappe, même la plus infime. Tu entendrais les pétales jubiler et les fourmis s'invectiver, parce que chacune la veut sa place au soleil.
Des explosions de cocons sonneraient à tes oreilles si tu les avais assez fines. Tu serais peut-être même gênée par le crissement des ailes des papillons lorsqu'elles se déplient.
Hormis le contempler, tu aimes lire au jardin. Tu aimes lire le jardin aussi.
Tu as reçu deux revues qui te ravissent. 4 saisons au jardin, la revue de Terre Vivante que tu achètes régulièrement et dans laquelle tu puises de nombreux conseils, et la revue de Botanic. Cette dernière renvoie évidemment au fil des pages, aux boutiques Botanic. Malgré cela, les sujets traités le sont remarquablement, les entretiens jubilatoires (une rencontre avec Alain Baraton dans ce numéro-ci), et au centre de la revue est glissé un portfolio à faire rêver plus d'un photographe.