Qui s'est déjà mis à la place d'une salade (peu importe la salade)? Qui a déjà réellement imaginé ce que peut être la vie d'une SALADE?
Je vous passe l'étape graine, germination, cotylédons, déjà ça c'est tout une histoire. Mais ensuite?
Ensuite, ce sont quatre ou cinq petites feuilles fragiles, suspendues à un fil de racine qui se retrouvent en pleine lumière en proie à toutes les attaques météorologiques et gastéropodologiques.
L'horreur.
A chaque instant, il faut s'accrocher pour résister au vent, se serrer feuille à feuille pour ne pas être transpercée par la pluie, respirer à pleine chlorophylle pour ne pas se faire roussir par le soleil...
On grandit. On étoffe son feuillage, on le resserre et le superpose du mieux qu'on peut afin de faire barrage aux limaçons, pucerons et autres bestioles en -on, qui tentent toujours de s'immiscer jusqu'à son coeur.
Enfin, on est belle à croquer, on fait sa rose, on se trémousse, on se dit qu'on va faire les plus belles fleurs du carré, on s.... fait trancher le tronc d'un coup sec, net et précis.
Fatal.
Tout ça pour être détricotée, accommodée de diverses vinaigrettes et dévorée sans scrupules par un être qui nous croit dénuée de toute sensibilité.
Et, qu'est-ce qu'on mange avec cette bonne salade?
Feuille de brick surprise.
Aujourd'hui, on met dedans:
2 quartiers de poire, 2 tranches de bûche de chèvre, 2 rondelles de tomates (fraîches ou séchées), 1 champignon de Paris tranché, 3 petits morceaux de mozzarella, un mélange de ciboulette/persil/basilic.
On ferme, on plie, on fait comme on veut, on glisse 10 à 15 minutes au four.
On dépose un petit paquet à côté de la salade et on oublie tout ce qu'on a lu plus haut.
Ou pas.
Le sol de notre bout de dune |
PS: je ne vous ai parlé que de la salade domestique. Sa vie est plutôt peinarde, même si la fin est tragique.
Ayons une petite pensée pour la salade industrielle.
Soumise aux mêmes évènements que sa cousine de nos jardins, elle doit en plus supporter la promiscuité de ses consoeurs d'élevage. Entre son arrachement cruel du champ dans lequel malgré tout, elle s'épanouissait et l'étape vinaigrette, elle doit aussi encaisser les voyages en tracteur, en camion, les chambres froides, les douches de javel et j'en passe.
MIAM.
Idée amusante lol
RépondreSupprimerDu temps où nous avions nos deux tortues, les salades étaient dévorées à peine sorties de terre !!!
Ton Lulu ne leur fait pas subir le même sort ?
Pas de souci avec Lulu, il a toutes les libertés ENTRE les carrés! Il ne peut pas aller dessus.
RépondreSupprimerQu'est-il arrivé à tes tortues?
Génial cette plongée dans la vie d'une salade !!! J'ai refait une tarte à l'ortie avec ton astuce avec le fromage sur la pâte : j'ai adoré !!! Encore merci à toi de partager généreusement tes "trucs"...
RépondreSupprimerLe titre de ton billet pourrait être "... l'art d'en faire tout un plat" !
RépondreSupprimerSympa la recette. Je vais tester.
Bises
merci Stéphanie de tes recettes.
RépondreSupprimerDouce nuit à bientôt
Je crois avoir un peu d'imagination, mais je ne m'étais jamais mise à la place d'une salade...
RépondreSupprimerMerci, Stéphanie, c'était très amusant !
Amusante ta vie de la salade ! euh ... craquante !
RépondreSupprimerElles sont sympas les salades par chez toi lol.
RépondreSupprimerJe note aussi la recette du brick poire-chèvre, très bonne idée !
Bonne journée.
Vive les laitues solidaires qui se tiennent les feuilles bien serrées les unes contre les autres! Très jolie histoire.
RépondreSupprimerCette recette me semble absolument délicieuse... j'essais ça c'est certain!
ahahah! j'adore ces petites comparaisons que tu nous a faites!! tres drole! me suis jamais mise a la place d'une salade (et encore moins d'une salade d'elevage pesticidée) mais je pense à toutes les plantes que je taille, soigne, etc... quand je le fais!!!
RépondreSupprimerAlors que mes premières salades sont belles... à croquer ;-) je viens d'en re-semer ce matin, en pensant à toi tout du long... Bonjour depuis l'autre bout de la France
RépondreSupprimerJe n'ai pas toujours le son, là oui et j'entends la mer en écoutant tes salades ! Je sème celles à couper au fur et à mesure,car les grosses bêbetes vertes de feuilles , je n'ose pas, trop de limaces, trop de combat.
RépondreSupprimer